Catch me if you can. [Phe' <3

« Bouge-toi Phe’ !

-Oh c’est bon…

-Il arrive !

-T’es un Gryffondor oui ou non ?

-Si j’me fais pincer cette fois j’me fais virer. Tsé très bien que j’tiens quand même à terminer mon année !

-SALING...

-EH MERDE ! BON, RAMENE-TOI !

-Quoi maaaaaaaaaaaaaaaaaaaiiiiiiis… »

Il n’en avait pas fallu beaucoup au préfet de Gryffondor pour attraper sa cousine par la main et de la tirer en la forçant à courir. Rusard les avait déjà vus, mais évidemment il avait gueulé Salinger avant de gueuler Caulfield. Après tout, c’était bien lui qui l’avait enfermé dans le cachot la dernière fois et avait essayé de faire avouer au cracmol qu’il lisait des magasines pornographiques. Si cet enfoiré de Peeves n’avait pas ramené sa poire, Hth’ & lui seraient devenus les rois de Poudlard. Et là, alors qu’il avait accepté d’accompagner Phe’ dans le bureau de Rusard pour qu’ils récupèrent quelques effets personnels avant les grandes vacances et son départ définitif du château, la démarche d’ours du concierge s’était démarquée de celle des autres élèves, et ils s’étaient faits repérer.
Alors voilà, course effrénée dans les couloirs du château. Au détour d’un couloir, préfet se maudit de ne pas avoir sa cape d’invisibilité sur lui. Mais bon… Phe’ avait bien compris qu’il fallait courir, mais ça n’empêche qu’il courait beaucoup –beaucoup- plus vite que sa cousine. Alors il continuait à la tirer en lui tenant la main. Certains élèves comprirent bien vite ce qui se passait et certains amis/connaissances des deux cousins tentèrent même de leur faire gagner du temps en tendant des pièges au concierge.

Ce genre de situations ne leur était pas inconnu. A vrai dire, c’était à peu près la routine chez le Gryffondor et la Poufsouffle. Aimer emmerder Rusard devait être de famille. Même si sur ce point là Léa était nettement plus discrète qu’eux deux. Et il ne serait pas étonné à l’idée que son père ait été l’un de ces snobinards de préfets qui ne pensaient qu’à piéger les autres et aller rapporter direct à un prof pour que les élèves se fassent punir et pour que lui soit mis en valeur et félicité. Non mais quel con, vraiment. Pourtant, il devait bien avoir quelque chose pour que sa mère soit tombée sous son charme. Quelque chose de bien caché sûrement.
Et dire qu’avant ils s’entendaient plutôt bien. Enfin, c’était une relation normale quoi. Paf, d’un coup tout brisé en mille morceaux. Si cet imbécile croyait vraiment qu’il allait se contenter de mener une belle petite carrière ministérielle comme il l’espérait c’est qu’il était vraiment naïf. Ils verraient bien qui aura le dernier mot.

Bon, le tout est que sur ces joyeuses pensées, ils venaient de se pointer devant la salle sur demande. Et quoi de mieux comme endroit pour pouvoir se cacher ? Après avoir fait trois allers retours sans penser réellement à quelque chose –il était encore à moitié troublé par ce qu’il ferait à sa sortie du château, et par comment il affronterait son père- la porte apparut –comme par magie u_u-. Alors sans plus attendre, le jeune homme l’ouvrit et poussa sa cousine la première à l’intérieur avant de s’y engouffrer et de fermer la porte au nez de Ruru. Pour éviter que le cracmol tente de forcer le passage, il bloqua la porte en s’y appuyant dessus. On verrait ce que pourrait faire un imbécile de cracmol rabougri face à la force du mètre 90 largement musclé par les heures de natation et d’autres sports qu’il était capable de pratiquer. Au bout d’un moment Ruru cessa de taper contre la porte, qui devait avoir disparu à nouveau, et Jam’ put finalement contempler la salle avec laquelle Phe’ avait déjà commencé à familiariser.

» Catch me if you can! [Tommy.