Poudlard, Nouvelle Génération
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 15:12 Sous un arbre en fleur [Phe', Jamie, Mathieu + 1 Libre]

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Phoebe A. Caulfield
Sous-préfète de Pouffy
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Phoebe A. Caulfield


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15:12 Sous un arbre en fleur [Phe', Jamie, Mathieu + 1 Libre] Empty
MessageSujet: 15:12 Sous un arbre en fleur [Phe', Jamie, Mathieu + 1 Libre]   15:12 Sous un arbre en fleur [Phe', Jamie, Mathieu + 1 Libre] EmptyDim 11 Mai - 19:28

Cette journée avait pourtant tellement bien commencé.


Phoebe, assise en tailleur dans l’herbe verte du parc, tressait des couronnes de fleurs. Au cours de la dernière heure, elle avait déjà réussi à en terminer une demi-dizaine, et les fleurs entrelacées coloraient maintenant l’herbe de leurs éclats de beauté, mélangeant leurs teintes incroyables, leurs parfums embaumant à la brise légère du mois de mai. Les mains de la Poufsouffle, teintes d’un vert acidulé par la sève de ces plantes, bougeaient avec grâce, entremêlant les fleurs avec une facilité déconcertante. Dans sa main gauche, elle tenait l’aiguille fine avec laquelle elle trouait la tige, pour ensuite y insérer une deuxième, et ainsi de suite. Sur ses genoux, une pile de pâquerettes, de boutons d’ors, de jonquilles, de muguet et tant d’autres filles de printemps attendaient patiemment de se joindre à cette danse parfumée. Bien sûr, la jeune préfète avait également choisi des fleurs dans des tons plus pourpres, telles que l’anémone de Caen, de magnifiques « Dents de chien » jaunes, des jacinthes des bois bleu pervenche, des ornithogales blancs, une ou deux azalées de diverses couleurs, des fleurs d’aubépines... Elle avait cueilli de quoi se faire un magnifique herbier. Sauf que cet herbier là, elle allait le porter.

Vous pensez peut-être qu’il était inutile et destructif de cueillir ces fleurs, puisqu’elles mourraient sous peu, sans terre et sans racines. Et vous êtes sans doute surpris qu’une amoureuse de la nature comme la rousse – la teinture de ses cheveux étant enfin partie – ne soit en train de s’adonner à ce genre d’activités. Ce serait normal : Phoebe n’apparaît pas comme le genre de personne prête à déraciner un bosquet de fleurs pour s’en faire un collier qui, le soir venu, sera déjà fané. Et vous avez raison. Parce qu’elle n’était pas comme cela, la jolie Caulfield. L’idée ne lui viendrait même pas à l’esprit. Mais ce que je vous dis n’a sans doute aucun sens, puisque c’était ce qu’elle semblait faire. La seule solution était donc qu’il s’agissait d’un rêve. Et bien, était-ce un rêve ? Ah, si seulement ceci et tout ce qui s’ensuivit était un rêve ! Nous n’en serions pas là. Toujours est-il que Phoebe était bien là, avec ses mains vertes et ses fleurs enlacées, assise sous un bel arbre en fleurs lui aussi. Et elle continuait à tresser sans trêve, comme une de ces fileuses que l’on voit dans les souks, avec leurs vêtements colorés qui rivalisent avec les tapis tissés. Et comme ces tapis, les couronnes de fleurs de la Poufsouffle seraient éternelles. Ou du moins d’une durée de vie plus étendue que celle des enfants Moldus.

Car Phe’ avait un avantage sur ces enfants-là : elle était sorcière. Et cet avantage lui donnait un atout non négligeable : sa baguette magique. Non, elle ne s’en servait pas comme pince pour retenir ses cheveux bouclés. Non, ce n’était pas un accessoire dernier cri pour ses couronnes de fleurs. Non, elle ne s’en servait pas pour se gratter le nez... Ceci n’est pas l’utilisation première d’une baguette. A quoi sert-elle alors ? A jeter des sorts, pardi ! On voit qu’à force de vouloir intégrer les Moldus à leur monde, les sorciers en oublient leurs bases. La baguette magique, objet merveilleux qui permet de canaliser son énergie et la rejeter sous une forme utile. Loin de la brindille à étoiles de la Bonne Fée ma Marraine, ou encore du sceptre des divers magiciens qui peuplent les romans fantastiques du monde Moldu, la baguette magique des sorciers de nos jours est à première vue un objet assez banal. Et pourtant, chacune d’entre elles est unique. Elle dit tout du sorcier à qui elle appartient : sa personnalité, ses atouts, ses forces, ses faiblesses. La baguette choisit le sorcier. C’est la première chose qu’un apprenti sorcier apprend en entrant chez Ollivander’s. La baguette et le sorcier font un tout. Demandez-le à tout sorcier âgé : s’ils devaient emporter quelque chose sur une île déserte, ce serait sans doute leur baguette magique. Si Robinson Crusoé en avait lui-même eu une, sa vie aurait été tellement plus simple. C’était donc cette baguette qui différenciait Phoebe des Moldus. Parce que grâce à cet objet, elle pouvait garder ces fleurs aussi longtemps qu’elle le souhaitait. Comment ? Simple ! Un « Petrificus Totalus » ne sert pas qu’à immobiliser un adversaire. Il fige aussi les fleurs. Elles resteraient donc ainsi aussi longtemps que le désirerait la jeune fille aux yeux changeants.

Terminant sa dernière couronne, Phoebe fouilla rapidement dans l’herbe et tira sa baguette, rejetant la couronne en l’air pour l’immobiliser d’un sortilège informulé. Bon, le lancer était peut-être inutile, mais la beauté de la couronne flottant dans les airs était irrésistible, alors comprenez-là. C’est comme les jolis meubles : un mobilier de base ferait l’affaire, mais une pièce est toujours plus accueillante avec des tableaux et des tapis confortables. Elle fit redescendre les fleurs tressées et posa le tout sur le petit tas à sa droite. Ce travail maintenant accompli, la jeune fille pu alors admirer le paysage.

Le moi de mai était en pleine ébullition. Comme chaque année, le retour du printemps créait une émotion sans pareil aussi bien dans la nature que dans le cœur des élèves. Quel était le dicton déjà ? Ah oui « En mai, fait ce qu’il te plaît ! » Et bien, la nature l’avait pris au mot – et avec beaucoup d’élégance. Du parc qui, si peu de temps auparavant, passait du blanc pur au brun boueux, il ne restait rien. Non, les acres entières de terrain qui composaient les terres de Poudlard étaient maintenant vertes comme on ne les avait jamais vus. L’herbe douce brillait au soleil et chatouillait la plante des pieds de ceux qui, comme Phoebe, avait choisit de marcher pieds nus. Les pluies torrentielles d’Avril avaient formé plusieurs petits ruisseaux qui couraient dans l’herbe, s’écoulant dans le lac ou disparaissant entre les troncs serrés de la Forêt Interdite. Les arbres fleurissaient, leurs branches chargées de délicates fleurs s’étendaient comme des bras vers un ciel si bleu qu’il semblait peint sur un tableau. Des nuages passaient, petits moutons qui se pourchassaient gaiement tandis que leur berger, un astre jaune et resplendissant, veillait sur eux de ses rayons chaleureux et dorés. Tandis que la brise chaude jouait au chien de berger, ces rayons d’or fondu touchaient également les élèves de Poudlard qui fourmillaient dans les plaines verdoyantes. Leurs visages reflétaient une lumière douce et brillante, si bien que tous, de la première année la plus timide au Serpentard le plus fourbe, semblaient illuminés d’une bonté intérieure semblable à celle des anges. Même la Forêt Interdite semblait s’être adoucie au contact de cette lumière magique. Enfin, dans un monde comme celui-ci, la magie n’a rien de surprenant.

Ce qui surprenait pourtant Phoebe Aubra, c’était la beauté admirable du lac. Durant l’hiver, il avait paru sombre et glauque avec ses eaux impénétrables, comme un œil machiavélique qui la suivait du regard où qu’elle soit. Sa noirceur, qui semblait être le reflet d’une âme aussi mauvaise qu’elle était puissante, s’était maintenant évaporée. Maintenant, la couleur sombre avait cédé à un bleu argenté beaucoup plus clair qui reflétait aussi bien le ciel pur que les branches au feuillage murmurant. De nombreux élèves s’y baignaient déjà, car le soleil avait également réchauffé les eaux mystérieuses de la demeure du poulpe géant. Les élèves –surtout des premières et deuxièmes années – plongeaient, s’éclaboussaient, faisaient des boulets de canons et des sauts de l’ange du haut de promontoires ou de plongeoirs qu’ils avaient monté eux-mêmes, à en croire la qualité du travail. Les enfants riaient et criaient, l’eau fusait de partout comme dotée d’une vie propre. Apparemment, ils s’amusaient bien. Mais Phoebe frissonna à les voir. Comment pouvaient-ils prendre un tel plaisir à trainer là-dedans ? C’était incompréhensible.

D’ailleurs, on pouvait se demander ce qu’elle faisait si près du lac. Tout au plus, la distance qui la séparait du miroir vivant était de deux mètres. Un espace qui, en général, aurait fait paniquer la jeune Caulfield. Mais là, c’était différent : elle n’était pas seule. Son cousin était là. Et Jamie ne la laisserait pas tomber à l’eau. Il l’aimait trop pour cela. D’ailleurs, en parlant de Jamie, que faisait-il ? Phoebe se retourna, pour voir que Jam’ se reposait contre un arbre à un mètre d’elle, les yeux clos. Dormait-il ? Ou réfléchissait-il ? Les deux étaient possibles. Peut-être qu’il rêvait à une nouvelle mélodie pour sa guitare ; peut-être qu’en vérité il ne faisait rien du tout. Quelle importance ? Il était là, le soleil tombait sur son visage calme et détendu, et sa cousine venait de le couronner d’un bouquet d’ornithogales et d’azalées. On aurait dit un Apollon des temps moderne. Phoebe pensa fugitivement à prendre une photo pour la montrer à Poopy, mais décida que non. L’appareil était dans sa chambre, et elle n’éprouvait aucunement le désir d’utiliser un Accio pour le récupérer. D’ailleurs, elle n’avait envie de rien faire. La chaleur l’avait glissée dans une douce torpeur et les parfums des plantes donnaient une atmosphère rêveuse à la scène. Phoebe déplia à nouveau ses jambes et vint s’installer à côté de son cousin, une petite couronne d’aubépines entortillée dans ses mèches rouges. Pittoresque, certainement, mais elle s’amusait. C’était sans qu’elle le sache sa dernière chance de profiter de l’extérieur pour un long moment.

Une fois arrivée à côté du garçon, Phoebe, une fleur dans la main, s’accroupit et le dévisagea un instant. Ses jambes, presque aussi nues que ses pieds, étaient tout de même cachées à partir du genou par une minijupe à motif écossais, un peu semblable à un kilt. A la différence près que cette jupe possédait également une chaine en argent qui pendait sur la hanche droite de l’adolescente. Son buste était recouvert d’une chemise blanche légèrement bouffante qui s’arrêtait quelque peu avant ses coudes, et dont les trois boutons détachés laissaient voir juste assez de peau pour donner un côté rebelle, mais trop peu pour paraître « pute ». Sur cette chemise, elle avait enfilé un gilet (attention, il est question ici de ce que les Anglais appellent un « waistcoat ») qui soulignait les formes de son corps et rendait l’ensemble très « dandy-rock ». Les cheveux de Phoebe étaient, contrairement à la norme, roulés dans une espèce de chignon qui laissait s’échapper de nombreuses mèches, retenu par une simple baguette noire décorée de pendentifs en forme de cœurs et de têtes de morts. Son visage, légèrement plus halé depuis le retour du soleil, avait été maquillé discrètement : le contour de ses yeux avait été noirci pour en faire ressortir la couleur singulière, et ses lèvres étaient brillantes. Typiquement elle, donc.

Une fois accroupie à côté de son cousin, Phoebe lui chatouilla doucement le visage avec sa fleur.


« Jamie... Si tu ne te réveille pas, tu vas finir à demi-nu dans un buisson parce que tes groupies de troisième année t’auront sauté dessus. »

Sur ce, elle se releva et se mit à marcher vers son tas de couronnes. Mais à cet instant, le sol se mit à trembler violemment. Phoebe trébucha et ses yeux s’agrandirent de frayeur. Heureusement, elle se rattrapa au dernier instant. Mais les vibrations continuaient, de plus en plus fortes, de plus en plus dangereuses. Les baigneurs sortaient de l’eau, effarés, cherchant à comprendre ce qui se passait. La jeune fille elle-même ne savait pas ce qui se passait. En ses cinq ans de scolarité à Poudlard, elle n’avait jamais vu ou entendu parler d’une telle chose. Les protections d’Albus Dumbledore étaient si fortes que les forces majeures telles qu’ouragans ou tremblements de terre ne pouvaient secouer le château. Et pourtant, qu’étaient-ce que ces secousses sinon un tremblement de terre ? Que se passait-il ? Pourquoi ne pouvait-elle plus marcher ? Etait-ce la peur ? La surprise ? Toujours était-il qu’elle était paralysée. L’envie de courir que l’on dit propre à la panique, surgit momentanément dans son esprit. Mais il n’était pas question de courir : elle tomberait. Et puis, où irait-elle ? Comment s’enfuir du sol autrement qu’en balais ? De plus, Jamie était là. Tant qu’ils étaient tout les deux en vie, il n’y avait pas réellement de crise.

C’est pourquoi la Poufsouffle tourna son visage incompréhensif et apeuré vers son cousin, et l’appela avec la voix d’un chaton coincé dans un bâtiment en feu...


« Jam’...Que... ? »
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Jamie H. Salinger
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MessageSujet: Re: 15:12 Sous un arbre en fleur [Phe', Jamie, Mathieu + 1 Libre]   15:12 Sous un arbre en fleur [Phe', Jamie, Mathieu + 1 Libre] EmptyLun 12 Mai - 16:55

    Haaaa l’été l’été. Inutile de vous dire que cette saison est la préférée d’un jeune homme de Gryffondor, aux yeux bleu gris, aux cheveux courts, au teint bronzé –comme la couleur d’une brioche qui sort du four d’un boulanger le matin-, et à la barbe de quelques jours. Jamie était le stéréotype même de l’artiste. Garçon de la nuit, il aurait enchaîné soirées sur soirées, fêtes sur fêtes comme il était capable d’enchaîner pièce sur pièce de piano. Couche tard. Lève tard. Point final. C’était une toute autre dimension. Dimension qui l’attirait malgré lui. Dimension qui l’accueillait, l’invitait à continuer sur ce train de vie. Car oui, il continuerait sur ce train de vie. Il continuerait à vivre la nuit. A vivre pour la nuit.
    Et en ce lundi 12 mai il avait du se réveiller tôt. Se réveiller tôt car il avait cours. Malheureusement. Sauf que vous commencez à connaître Jamie, donc vous vous doutez du fait qu’il n’était pas couché dès 22h. Au contraire, le jeune homme –sentant la fin de l’année et l’été arriver- ne pouvait se résoudre à l’idée de rejoindre son matelas dès les premières lueurs du soir. En fait, la fin de l’année arrivait. Et pour lui, fin d’année ne rimait strictement pas avec ASPICs. Il aurait aimé que ce mot rime avec quelque chose de concret. Mais non, tout était flou. Son avenir lui semblait flou. Certes il savait ce qu’il voulait faire, à quoi il voulait se consacrer. Pourtant cela semblait si… Dur. Si irréalisable. M’enfin, il verrait bien. Plus la fin de ses études arrivait, plus il doutait. Et c’était normal, non ? Parfaitement normal. Quand on n’a de votre côté aucun soutien parental, comment voulez-vous avoir un tant soit peu de confiance en vous ? Parce qu’on a bien dire que le plus important est de faire ce que l’on veut de sa vie, mais avoir une personne adulte, qui vous a élevé, qui vous a aimé, chéri, qui est de votre côté, insiste pour que vous poursuiviez dans le domaine qui vous plait, de votre côté, ça fait du bien. Beaucoup avaient cette chance. Certains ne l’avaient pas. Où ne l’avaient plus.
    Monsieur Salinger Père avait toujours désiré faire de son unique descendant masculin une personne importante, une personne réputée, que tous admireraient. Un peu ambitieux le bonhomme ? Certainement. Si lors de sa jeunesse le père de Jamie s’était révélé être un chic type, un sang pur qui ne prêtait pas forcément attention à cette « supériorité » que tant de sorciers voyaient en lui, en vieillissant toutes ces valeurs s’étaient évaporées. Sûrement que lorsqu’il était étudiant l’homme voulait se la jouer rebelle et bam. Mais là… Enfin bref, il avait toujours voulu faire de Jamie le nouveau ministre de la magie. Franchement ? Vous voyez Jamie ministre de la magie ? Non. Si c’était le cas, le monde magique serait en grave danger. Parce que le jeune homme était quelqu’un d’imprévisible, qui ne savait se contrôler à certains moments. Il pouvait décider de changer toutes ses habitudes, tout l’avenir qu’il s’était envisagé, sur un coup de tête. Alors figurez-vous si en plus de ce caractère difficile, il se révélait être l’homme le plus important du monde sorcier.
    Lorsque Jam’ avait appris les rêves de son père, il avait éclaté de rire. Et tout s’était terminé en dispute.

    Mais voyez-vous, l’avis de Jamie par rapport à son père n’est certainement pas ce qu’il y a de plus objectif au monde. Ces derniers temps le préfet de Gryffondor est tellement remonté contre son paternel qu’il lui serait difficile de dénicher les points positifs de ce dernier. Si vous désirez vous forger un véritable avis sur l’homme de famille, allez plutôt vous adresser à la cadette Salinger. Oui, Léa, celle qui est toujours coincée entre les disputes incessantes de l’adolescent et son père.

    Pourquoi parlions-nous du père Salinger déjà ? Oh oui. Jamie et son futur. Eh bien, je ne vous apprendrai sûrement rien en vous annonçant que le gryffondor cherche à percer dans le milieu musical. Vous l’avez sans doute déjà vu jouer lors de l’une des nombreuses fêtes qu’il improvise pour animer le château. Sans doute. Et vous avez donc pu remarquer qu’il n’est point dépourvu de talent. Evidemment. Comme s’il allait être un incapable dans la seule chose qui le passionnait réellement. Vous êtes drôles vous. Par conséquent, à l’approche de l’été, de son entrée dans le vrai monde, le jeune homme cherchait à innover dans la musique. A découvrir de nouveaux sons, à composer. Il cherchait à trouver LE quelque chose qu’il n’avait pas encore exploré. En fait il cherchait sans doute à se convaincre lui-même que la musique était sa vraie voie. Parce que ça se sent, non, quand quelque chose est Ce truc qui vous rend spécial ? Et la musique, c’était le seul élément qui le faisait sentir… Bien. Bien, pas dans le sens moral. Non, il se sentait bien là, psychologiquement parlant. Bien sur tous les points de vue. Ouais, rien que ça. C’était sa bulle. Son univers à lui.
    Il aurait tellement aimé que son père partage son enthousiasme envers tout ce qui touchait à l’art. Mais ce n’était pas le cas. Et petit à petit Jamie renonçait à l’idée d’un jour voir le Salinger Adulte être fier de cette aura musicale qui s’émanait de lui. Alors pour se donner de l’assurance il s’investissait plus que jamais dans ce domaine. Ses nuits, s’il ne les passait pas dans la salle commune avec sa guitare à écrire des tablatures, il les passait dans l’obscurité de son dortoir, allongé sur son lit, les yeux ouverts sur le haut de son lit à baldaquin, se perdant dans ses rêves d’enfant, dans les mélodies qu’il devait encore découvrir, dans tous ces sons, ces rythmes, réussissant même à être tellement emporté dans cette autre dimension à ne plus en entendre les ronflements de ses camarades de dortoir.

    Donc la nuit était passée bien vite.
    Et dès qu’il avait eu l’occasion pendant l’après-midi de rejoindre sa bien aimée cousine et de se poser tranquille au soleil, le jeune homme s’était empressé de le faire. Après avoir discuté pendant une bonne demi heure avec la Poufsouffle, Jam’ s’était allongé, la tête posée contre le tronc d’un arbre, face au soleil, à faire bronzette. Il portait un vieux pantalon large en tissus léger, lin, ethnique, et un T-shirt vintage blanc avec un logo sur le devant, qui lui allait juste à la perfection. A ses pieds ses vieilles converses vert pomme complètement défoncées, et sur sa tête une de ces vieilles casquettes années 50. Le tout lui donnait un air très… Décontract’ & classe en même temps.

    Et donc le temps avait passé, pendant qu’il bronzait, là, au soleil, allongé, les yeux fermés, Phoebe s’afférant à un quelconque passe temps qu’elle s’était trouvée (beaucoup d’imagination cette cousine, elle trouvait toujours de quoi s’occuper). Evidemment il ne s’était pas endormi, l’esprit bien trop encombré par des pensées qui arrivaient en vrac. Disons plutôt qu’il se laissait brûler, en attendant que quelque chose vienne le sortir de cette agréable torpeur. Ce que fit bientôt Phe’. Au bout d’une durée indéterminée dirons nous –le temps passait souvent bien plus vite qu’on ne le pensait-. La rousse vint lui chatouiller la joue avec ce qui devait sans doute être une fleur. Jam’ ouvrit un œil, pour regarder d’un air à moitié endormi sa cousine qui s’amusait avec les plantes. Elle venait de lui dire quelque chose, mais le fait de l’avoir tiré de cette somnolence signifiait aussi qu’il lui fallait quelques minutes avant de se reprendre totalement. Il était tellement bien là… Au soleil, à profiter du beau temps, libre de toutes préoccupations scolaires. Lorsque Phe’ s’éloigna, le jeune hésita à fermer les yeux un instant, et puis finalement il décida que c’était la journée idéale pour se taper une tête dans le lac. Alors, il commença à se lever, en s’étirant et baillant, comme s’il était en train d’accomplir le pire des efforts. Il s’appuya un instant contre l’arbre, observant les alentours, les élèves qui étaient déjà en plein dans le lac, les couronnes de fleurs qu’avait faites Phe’ –d’ailleurs, il s’enleva celle qui était glissée sur sa tête-, et se passa une main sur le visage, pour se motiver à sortir de ce pseudo état d’endormissement total. Il allait s’enlever son t-shirt pour plonger dans le lac, quand un évènement imprévu vint troubler tout l’instant.

    La terre commença à trembler, et il se rattrapa contre l’arbre pour ne pas tomber. Ce n’était pas de petites secousses comme celles dont on nous parlait de temps en temps à la radio. Non, là c’était plus fort, il aurait même juré que des fissures étaient en train de se tracer dans le sol. Mais à cet instant là il ne pensait plus à rien de spécifique. Il ne voyait pas les conséquences du tremblement. Il n’entendait pas les cris de tous les élèves paniqués. Tout ce qu’il voyait, c’était Phe’, la peur se lisant sur son visage, qui semblait ne plus pouvoir bouger, sous l’effet de la terreur. Sans plus y réfléchir, le jeune homme s’élança aux côtés de sa cousine, l’entourant de ses bras, de tout son corps. Il était beaucoup plus grand qu’elle, et du haut de son mètre quatre vingt dix, il ne lui était pas compliqué de cacher complètement la jeune Caulfield. Il la tira plus loin, loin de la rive du lac –connaissant la peur que nourrissait la Poufsouffle pour cette vaste étendue d’eau-, s’approchant des arbres, de la lisière de la forêt.


    « T’inquiètes pas. Tout va bien se passer. Tout va bien se passer. On n’a pas à avoir peur, on est tous les deux. »

    Malheureusement sa voix se perdait dans un murmure. Malgré l’assurance qu’il cherchait à acquérir, tout semblait vain. C’était, impressionnant… Inimaginable. Effrayant. Derrière lui des craquements, des grincements inquiétants se faisaient ressentir. Le danger était là. Il était présent. Partout. Partout autour d’eux. Le jeune homme força sa cousine à s’accroupir, et il en fit de même, penché sur elle, la protégeant de tout son corps. La terre tremblait. Les élèves hurlaient, mais il était incapable de laisser sa cousine seule à cet instant. S’il avait était seul confronté à cette situation, à cet instant précis il serait en train de venir en aide aux autres, à tout faire pour se montrer utile. Mais là, non. La famille avant tout. Et Phe’ était sans doute la personne la plus importante à ses yeux. Alors il ne pouvait la laisser. Pour tenter de rassurer sa cousine, et se rassurer lui-même en même temps, il murmurait des mots encourageants à l’oreille de la rouquine.
    Le sol tremblait sur Poudlard. Et il ne restait plus qu’à attendre.
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Mathieu T.Fenster
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Mathieu T.Fenster


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15:12 Sous un arbre en fleur [Phe', Jamie, Mathieu + 1 Libre] Empty
MessageSujet: Re: 15:12 Sous un arbre en fleur [Phe', Jamie, Mathieu + 1 Libre]   15:12 Sous un arbre en fleur [Phe', Jamie, Mathieu + 1 Libre] EmptyMer 14 Mai - 4:34

M.Soleil se levait en douceur sur la cité de l’or, relayant en second plan l'obscurité et ses monstres légendaires. Il faisait refléter dans le ciel des teintes orangées et rougeâtres, mélange hétérogène d'onde électromagnétique se diffusant dans le regard époustouflé des passants. Les taxi étaient déjà forts actifs, transportant ceux d'on l'appel du travail était encore plus fort que le sommeil. D'autres marchaient dans les rues, observant le paysage de ce même air émerveillé qui ne quitte jamais leurs visages, ne serai-ce qu'après une dizaine année à Venise..
Plus loin, dans un quartier résidentiel, un immeuble s’élevait sur plusieurs mètres. Il était fait de briques jaunes et des tourelles ambrées se présentaient à chacune de ses extrémités. Sur sa façade, un dessin avait été peint, vestige d'une civilisation plus ancestrale. Quatre étages. Deux appartements. Dans le second, un jeune homme était accoté à la fenêtre, l'air mélancolique.
Cheveux en batailles. Yeux envoûtants, cernés par la fatigue. Regard profond, quasi dérangeant. Grand, élancé. Bras puissants et musclés. Visage mal rasé, barbe vieille de quelques jours, lui conférant un air faussement désinvolte.Voilà la description idéale qui pourrait être faite de lui, en ce moment même. Torse nu, l'homme regardait la ville comme on regarde vers l'avenir, sans toutefois se douter que son passé puisse entraîner d'irrémédiable changement dans son présent. Il serrait les poings et les dents, admirant ce qui avait autrefois été pour lui une patrie. Venise. La ville chétive des Italiens. Celle-ci l'avait accueilli les bras ouverts, dans sa plus frivole jeunesse. Maintenant, elle le reprenait avec dédain, désireuse de l'entraîner dans les fleuves de l'ivresses et des mirages comme elle amenait dans son lit tous ces marins échoués.

Il soupira et tira les rideaux aux motifs orientaux, sans un regard pour ce paysage qu'il avait déjà admiré. D'un pas traînant, il se dirigea vers la salle de bain, non sans avoir jeté au préalable un coup d’œil derrière lui. Math était à l’hôtel depuis quelques jours, dans son propre « logement ». Sa mère était dans la chambre en dessous et sa sœur logeait avec lui pendant la durée du voyage.Alors, d'ici là, il se montrait assez prudent quant à ses déplacements dans l'habitacle. Ce fût donc après avoir prit maintes précautions, d'on celle de verrouiller la porte, que l’homme ouvrit les robinets de la douche, se glissant dans celle-ci en tentant d'ignorer le désagréable frisson qui avait saisi son corps devant la froideur du lieu. Il ignorait qui était la personne à l'origine de la décoration de cet abri, mais de toute évidence, elle avait mauvais goût. Tous les murs étaient tapissés d'un horrible motif bourgogne et des tapis de couleurs différentes couvraient les planchers. De plus, divers cadres représentant les différentes villes du monde servaient de décoration. Si il aurait été majeur, Math aurait sans doute remédier à ce problème depuis longtemps, en lançant un ou deux sortilèges.

L'eau coulait sur son corps, le purifiant de toutes souillures. Ses pensées sombres, son énergie négative et son narcissisme s'évaporèrent par le tuyau d'échappement, avec ses impuretés qui s’accumulent sur les pores de notre peau. Il soupira à nouveau et tendit la main pour prendre le shampooing. Qu'allait-il faire aujourd'hui? Une bêtise. C’était une intuition, tout simplement. Au loin, un cri déchira le silence apaisant qui s’était installé. Rapidement, il noua une serviette autour de sa taille et enfila en vitesse un pantalon de jean et un T-shirt couleur bourgogne, puis il se précipita vers la chambre de sa frangine. Celle-ci était étendue sur le sol, immobile. C’était les premières manifestations de sa maladie.

_______________________

Au même moment, Mathieu, étendu dans son lit, avait hurlé. Cette scène, il la revoyait souvent la nuit, lorsqu'il était trop fatigué òu que quelque chose la tracassait. Et à chaque fois, c'était pareil : il avait l'impression de revivre cette terrible situation. Oh, la suite n'était guère dramatique. Sa soeur n'était pas décédée et d'ailleurs, elle ne l'est toujours pas. Mais plusieurs événements à la chaîne peuvent provoquer des réactions similaires et ce, sans grande logique. Chaque mois, sa soeurette devait se rendre à l'hôpital, pour recevoir son traitement. Son sang. Sa chair. De toutes les filles qu'il est pût connaître, celle-là était la seule qui avait réellement la confiance du jeune garçon. La méfiance. Vous connaissez ce sentiment, non ? Nah ? Pauvre naïf, j’vous explique alors…C’est l’impression d’être seul, d’être abandonné. C’est la désagréable sensation que les autres ne font que raconter des bobards en notre présence. Mais surtout, c’est l’impossibilité de pouvoir se confier. N’empêche, c’est un peu normal comme état d’esprit. Du moins, en ce qui concernait le poufsouffle. Sa phrase fétiche n’était-elle pas : Pour avoir ma confiance, il faut la mériter. Vous parlez d’un proverbe ! Pourtant, ce n’était pas faux comme réflexion. Comment peut-on révéler notre vie à une personne indigne du poids de notre existence ?

Mathieu ferma les yeux quelques secondes, tentant tout de même de faire disparaître ce souvenir désagréable. On ne pouvait pas dire que sa sœur lui manquait, celle-ci étant dans la même maison que lui…mais disons qu’il était énormément protecteur à son égard.. . C'était la seule nana qui lui semblait réellement dotée d'un cerveau et d'une intelligence. Le reste? Ce n'était que des poupées de plastiques. Des êtres superficiels, compliques et bavards.

Perdu dans ses réflexions, encore à demi-nu sous les couvertures de son lit, Math songea un instant à sortir son calepin. ... Et oui...le jeune homme était un poète. Vieux jeu? Peut-être bien, mais en quoi écrire en prose, en utilisant des vers et des métaphores, est un crime? Il avait toujours aimé écrire, ne serai-ce qu'à propos des arbres et des femmes. C'était sa manière à lui de s'exprimer, de laisser aller cette rage sourde qui grondait dans son coeur depuis maintenant 5 ans. D'expulser cette colère qui rythmait son sang, pour remplacer ce sentiment par une émotion intense de béatitude. Oui, il se défoulait. En écrivant des mots qui n'avaient de sens que pour lui. En laissant aller les phrases sur les parchemins, sans se soucier des différentes fautes de syntaxe et des regards curieux de ses copains. Tous savaient depuis longtemps que Math était spécial, à sa manière. C'était un garçon qui croyait encore fermement aux anciennes valeurs, comme la générosité et le don de soi. Mais il avait aussi un vice, comme bien des mecs de son age : la drague. N'empêche, il restait respectueux. Toujours. Jamais, au grand jamais, l'adolescent n'aurait embrassé une fille si celle-ci n'aurait pas été consentante. Et même là, il n'allait jamais plus loin. Parce qu'il n'était pas un idiot. Et qu'il ne désirait pas briser des cœurs inutilement.

Derrière ces airs confiants, se cachait un homme sensible qui craint plus que tout le rejet. La déchéance, et la perte d'un être cher. Par deux fois, il avait vécu un véritable cauchemar. Depuis, il se protégeait. À sa manière. En observant les autres, pour tenter d'identifier leurs personnalités. En attirant les filles à lui, s'assurant ainsi que personne ne réussira à briser ses défenses. En faisant des blagues. Pour cacher le sérieux de ses pensées envahissantes. À sa manière, Math était sage. Mais allez dire ça à une personne qui pense que celui-ci est un dragueur sans vergogne... Son père était décédé pendant après son deuxième anniversaire.. On ne peut donc pas parler d'un drame familial, vu que, typiquement parlant, il ne l'avait jamais connu. Certes, sa mère, Emy,, l'avait élevé dans la douceur et la patience. N'empêche, il manquait toujours à Mathieu cette partie de lui qui était l'intégralité de sa génétique. Son paternel. Son géniteur. Celui qui aurait pût lui expliquer que parfois, dans la vie, on peut trouver la perle rare. Qu'il n'est pas nécessaire de draguer tous ce qui bouge. Enfant, il avait en effet espéré pouvoir rejoindre cet être manquant En volant très haut, sur un balai. Mais c'était des balivernes, il le savait. Oh, il reverrait sans doute son père un jour. Mais pas de son vivant. Il se rappelait d’une fille. La seule qui avait réellement réussi à captiver son coeur. Il lui aurait jurer fidélité, si nécessaire. Et il aurait sans doute tenu sa promesse sans difficulté, tellement son amour pour celle-ci était fort. Elle avait des cheveux blonds comme des rayons de soleils et ses yeux étaient d'un vert tendre, comme les fragiles pousses du printemps. Quant à ses lèvres, elles étaient roses et pulpeuses, embaumant toujours de cette senteur fruitée qui lui était coutumière. Sa peau était comparable au satin, douce et sans imperfection. Et son regard! Il était d'une profondeur envoûtante qui l'avait charmer dès le premier instant. Il l'avait courtisé pendant plus de 4 mois. Cette année-là, Mathieu avait 13 ans. Elle en avait 12. Un amour d'adolescent, me direz-vous? Non. Une passion reposant sur le désir de partager notre temps avec l'autre. Gentille, généreuse, serviable. La jeune fille semblait être formée dans les valeurs de la maison Wellington. Lorsqu'il réussi enfin à capter son attention, alors qu'il était sûr que sa carrière de dragueur touchait à sa fin, il eût un choc. Elle était partie. Pour un moldu, rencontré pendant les vacances. Depuis, il s'était promis de ne plus céder au regard d'une fille. Plus jamais. On ne peut briser à plusieurs reprises le coeur de Mathieu. Car dès lors, il se tait, se renferme

Le pauvre, il délirait. Ça lui arrivait de partir ainsi sur une réflexion pour aboutir sur une pensée totalement différente de son point de départ…Allez savoir pourquoi, Math avait tendance à divaguer…Il n’avait pas bu hein ! Quoique…nah…un wkisky, ce n’était pas suffisant pour nous rendre bourré. Du moins, pas dans le cas du Poufsouffle. Le jeune homme était un habitué de l’alcool…Et des fêtes en tout genre.
En grognant légèrement, l’adolescente sortit une jambe de sous sa couette, suivit bien vite du reste de son corps. Quelques élèves du dortoir lui lancèrent un signe de la main et il se contenta de répondre par un gémissement sourd, signe qu’il n’était pas complètement réveillé. Par instinct, Math laissa son regard planer jusqu’à la fenêtre, là où le soleil brillait déjà malicieusement. Au loin, le lac étincelait déjà, s’étirant comme une masse bleuâtre, sa surface cachant les impuretés de la nature à ses côtés. Comment décrire à la perfection ce paysage attrayant, révélé à l’homme et utilisé parfois à mauvais escient ?

Se sortant de sa contemplation, le jeune homme se dirigea vers sa malle, qu’il ouvrit d’un simple coup de pied. Quelques chaussettes roulés en boule s’en échappèrent, trouvant rapidement refuge dans la gueule d’un chat qui passait par là. Le malheureux faillit justement se faire écraser par l’éphèbe, qui avait justement besoin d’un chapeau de poil…N’empêche, un coup d’œil à un des copains restés à l’écart le dissuada de toucher à l’animal.
Quelques minutes plus tard, il sortait de sa salle commune, l’air un peu hagard. Ses cheveux ébouriffés lui donnaient un air faussement décontracté, tandis que sa chemise rouge , un genre de Paw-Tar sans accessoires ringards, conférait à maintenir cet aura de mystère qui semblait émaner de lui. Quant à ses pantalons ?Des baggys noirs, accompagné d’une ceinture aux motifs orientaux, cadeau d’une petite-amie possessive… Il fît un bref passage dans la grande salle, ressortant rapidement de cette pièce trop bruyante, un café à la main – et ouais, il était caféiomane, notre Mathieu.

Le jeune homme acheva son pèlerinage dans le parc de Poudlard. Là, s’en se soucier des regards que lui lançaient certaines personnes, il s’affala contre un arbre. Vous savez, ces grands conifères qui vous fassent suffisamment d’ombres pour vous cacher des autres ? C’était à peu près ce genre de feuillu…Il s’assoupit rapidement, repartant presque aussitôt au pays des rêves. Et des cauchemar. Normal, en faite. La journée avait commencé par une catastrophe issue de son sommeil. Qu’elle finisse par une réalité tout aussi épouvantable restait dans la logique des choses. N’empêche, ça restait un événement qu’il aurait préféré éviter. Ce ne fût que lorsqu’il sentit le sol trembler sous son corps qu’il sorti de sa torpeur. Ses yeux s’ouvrirent instantanément, cherchant par instinct la source de ce grabuge. Des cris retentissaient autour de lui et pendant un instant, il resta figer, incapable de comprendre la situation. Le château n’était-il pas protégé contre des trucs de ce genre ? Le temps n’était pas à la réflexion. Ça, au moins, il en était sûr. Autour de lui, les élèves se bousculaient pour tenter d’échapper à ce…tremblement de terre ? C’était irréalisme ! Au bout de quelques secondes, Mathieu, comprenant enfin l’urgence de la situation – un peu lent quand même, le mec – sortit précipitamment de sa cachette. Une personne logique aurait sûrement tenté de sauver sa peau, en courant un peu partout. Mais l’adolescent était parfois assez bête et peu importe la situation, l’altruisme qui résidait en lui se montrait toujours plus fort que l’égoïsme. Ce fût donc cet instinct de charité qui le poussa à courir vers la lisière de la forêt, dans l’espoir de venir en aide aux autres. En même temps,son cœur s’agitait follement. Où était sa sœur ? Etait-elle à l’abris ? Il espérait sincèrement qu’un habitant du château est été assez généreux pour lui venir en aide. C’était sa seule famille. N’empêche, l’heure n’était pas à la réflexion. Chaque secondes comptaient et peu importe l’emplacement de sa frangine à cet instant, il ne pouvait rien changer à la situation.

Le sol continuait de trembler, insensible à sa détresse et à celle des occupants de Poudlard. Son équilibre se faisait précaire et le jeune homme avait les plus grandes peines du monde à se déplacer. Au même moment, il aperçût à quelques mètres de lui un jeune homme , penché sur une fille. L’éphèbe se dépêcha, tentant de sa rapprocher de ce couple hétéroclite. Il était trop tard, de toute façon. Il ne pourrait bientôt plus avancer, tant l’amplitude et la puissance du tremblement troublaient ses déplacements. À bout de souffle, il se laissa tomber à côté du jeune homme.
Celui-ci tentait de rassurer la poufsouffle, mais pour l’instant, Math ne s’en souciait guère. D’une voix entrecoupée par les frémissements qui secouaient la terre et par le frisson de terreur qui lui parcourait l’échine, l’adolescent demanda :


- Vous avez besoin d’aide ?

Question stupide, vu la situation. Mais qu’importe la réponse, il ne pouvait plus retourner sur ses pas. Sa seule solution résidait donc à serrer les dents, aider s’il le pouvait et…patienter. Que le cauchemar finisse enfin.
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MessageSujet: Re: 15:12 Sous un arbre en fleur [Phe', Jamie, Mathieu + 1 Libre]   15:12 Sous un arbre en fleur [Phe', Jamie, Mathieu + 1 Libre] EmptySam 17 Mai - 17:34

Parfois il suffit de peu pour sombrer dans la terreur.

La peur. Ce sentiment qui vous noue l’estomac lorsque vous êtes confronté à une situation dont vous savez qu’elle pourrait mal tourner. Celui qui varie en fonction des situations ; tout d’abord, il y a la peur banale, celle qui vous prend lorsque vous allez chez le dentiste, que vous vous promenez dans la rue tard la nuit, que vous n’avez pas fait vos devoirs ou que votre professeur décide soudain d’une énorme interrogation surprise. Ces petites frayeurs qui n’ont pour d’autres effets que d’affoler votre cœur et de vous faire angoisser pendant un petite durée de temps. Rien de bien mauvais, en somme. Ensuite, il y a les phobies : arachnophobie, hydrophobie, acrophobie, hématophobie et tant d’autres. Ces peurs incompréhensibles que vous êtes incapables de surmonter ; celles qui vous énervent et vous amusent à la fois. Parce qu’on sait combien il est ridicule d’avoir peur des araignées, de l’eau, du sang… Mais au fond, on y peut rien. Parce que cette peur ne se base sur rien : on ne peut donc pas la détruire facilement. Elle reste insaisissable, fantomatique mais bel et bien présente, à nous pourrir la vie dans les moments les plus importants. Ainsi une super fête d’Hallowe’en sera ruinée à cause des décorations en araignées, et un rendez-vous de rêve dans une barque enchantée ne pourra pas avoir lieu pour cause de l’eau… La phobie est une forme de peur atroce. Mais il en reste une dernière qui, sans doute, est la pire de toutes car elle peut parfois nous coûter la vie. Quel est ce sentiment ? C’est celui qui vous ronge les nerfs jusqu’à ce que vous cédiez à la panique. Mais lorsque vous cédez, tout est perdu : car il est impossible de réfléchir correctement lorsque l’on court partout, affolé. C’est abandonner toute chance de survie que de devenir hystérique : l’homme a survécu grâce à sa créativité. L’hystérie efface cette capacité d’improviser avec ce qui nous entoure. Si un jour, vous vous retrouviez coincés sur une île déserte qui menaçait de sombrer et vous avec, ce ne serait pas en cédant à la panique que vous arriveriez à vous fabriquer un radeau pour vous enfuir. Non, si la peur rationnelle reste un signe d’intelligence, la terreur exagérée ne l’est pas.

Phoebe tentait tant bien que mal de combattre à la fois sa peur de l’eau et celle, plus forte à cet instant-ci, du tremblement de terre. Parce que si la première était plus tenace, elle était moins dangereuse en raison de la présence de son cousin et de sa distance respectable avec le lac. Mais la deuxième… Comment se protéger des fissures qui détruisaient la verte pelouse du lac ? Celle qui faisait trembler jusqu’aux murailles du château lui-même ? Ces secousses qui menaçaient de la faire basculer à chaque instant créait en la jeune fille une terreur qui se lisait clairement dans ses yeux pailletés de larmes. Et pourtant, la Caulfield n’était pas du genre peureuse. Elle aurait pu sans problèmes trouver sa place à Gryffondor, si ses qualités ne l’avaient pas destinées autre part. Mais en cet instant, son courage avait disparu. Elle avait régressé au stade de petite enfant apeurée qui cherchait un refuge désespérément. La laisser seule en cet instant serait la pire chose à faire : sans personne autour d’elle, Phe’ risquait de s’écrouler par terre, sans penser aux dangers qu’elle risquait. Mais son cousin était là, et son regard était fixé sur lui alors qu’ils s’avançaient vers elle, ses jambes semblant à peine le porter tant il marchait vite…

Et puis, les bras forts et rassurants de Jamie apparurent autour de sa frêle silhouette. Ses mains à elle agrippées au T-shirt de celui-ci, comme les griffes d’un chat que l’on protège d’un chien. En d’autres circonstances, elle y aurait peut-être pensé à deux fois avant de tacher le T-shirt blanc du jeune homme avec ses mains vertes. Mais lors d’un tremblement de terre, garder son linge propre n’est pas une priorité ; et Jamie n’allait sûrement pas lui faire un scène. Ce n’était vraiment pas le roi de l’ordre et de la propreté : il suffisait de voir sa chambre. Mais dans ce contexte, ceci n’est qu’un détail. Et Phe’ était bien trop occupée à s’accrocher au torse de son cousin Gryffondor pour s’apercevoir des taches qu’elle infligeait à son vêtement. Ce dernier (le cousin pas le T-shirt, bande d’imbéciles -_-) avait réussi à la traîner loin du lac jusqu’à la lisière de la Forêt Interdite. Sentant ses bras mettre de la pression sur ses épaules, la jeune fille ne comprit pas tout de suite. Puis soudain, dans on esprit encore ankylosé, elle se rappela les consignes de sécurité données par les Moldus en cas de tremblement de terre : s’accroupir avec les bras sur la tête. Elle s’exécuta donc, suivie de près par Jamie qui la protégeait toujours, grâce à ses un mètre quatre-vingt-dix. Ainsi, elle se retrouva lovée dans une boule protectrice qui lui communiquait à la fois une chaleur rassurante et un calme qu’elle ne sentait pas deux minutes auparavant. Au bout de plusieurs instants, les battements de son cœur avaient cessé leur rythme désuni et reprenait une vague apparence de normalité. Cependant, l’angoisse était toujours là. Mais celui qui ne ressent aucune angoisse durant ce genre d’événement n’est qu’un sot. La preuve, même Jamie, son cousin qui n’avait rien d’un pleutre, était effrayé malgré ses propos rassurants : « T’inquiètes pas. Tout va bien se passer. Tout va bien se passer. On n’a pas à avoir peur, on est tous les deux. »

C’est en écoutant ses mots en boucle dans sa petite tête de poupée que Phe’ vit le Poufsouffle s’approcher. Sa démarche aurait pu être calme et décontractée, si la présence toujours plus oppressante des secousses ne l’avait pas fait trembler de tous ses membres. Quand, finalement, il s’affaissa à leurs côtés, la première chose qu’il réussi à faire c’était de leur proposer de l’aide. Hoho, excellent. Monsieur avait-il une machine à arrêter les tremblements de terre ? Si oui, ce serait bien qu’il la sorte maintenant. Parce qu’avec chaque soubresaut que faisait la terre, les nerfs de la jeune fille se trouvait de plus en plus malmené. Et pourtant, elle avait fait tellement de choses dangereuses… Sauter du toit de l’école pour tester un sortilège d’amortissement, visité le bureau de Rusard sans sa permission (En général quand il l’y invitait ce n’était jamais bon signe, de toute façon…) pour y récupérer des affaires confisquées, etc. Plein de choses qui faisaient bondir l’adrénaline qui coursait dans ses veines. Mais là, c’était différent. Ce n’était pas une menace à laquelle elle pouvait répondre. Les désastres de la nature la terrifiait toujours davantage que ceux des humains. Affronter une armée de mangemorts la tentait plus que de se retrouver en plein milieu d’un raz-de-marée. C’était peut-être idiot mais elle était comme ça.
Enfin, tout ça pour dire que ce fut avec un sourire maladif qu’elle tourna sa tête vers le jeune homme, sa voix à peine audible au-dessus des craquements des branches…


« Merci. Je vais mieux, mainte… »

Un craquement assourdissant la coupa net dans sa phrase. Mais avant qu’elle n’ait eu le temps de lever la tête pour voir ce qui se passait, une force inconnue la projeta à cinq mètres de là, fracassant son corps contre le sol. Elle laissa s’échapper une exclamation qui exprimait à la fois sa surprise et sa douleur, tandis qu’autour d’elle le sol continuait à vibrer. Mais à son cri s’était mêlé celui d’une voix connue, celle de Jamie. Elle ouvrit ses yeux pour voir que son cousin – la force qui l’avait poussée –était étalé par terre, ses bras l’entourant comme pour la protéger. A côtés d’eux, une énorme branche pourrissante se tenait, ayant visiblement lâché suite aux secousses. En un éclair, la jeune fille comprit : si Jam’ ne s’était pas jeté sur elle à cet instant, elle ne serait sans doute plus en un seul morceau. Mais à cause de cela, c’était lui qui s’était fait mal : elle le voyait à son visage tordu de douleur. Son visage pâlit, pour devenir presque aussi livide que celui du Gryffondor, et elle chercha à se désengager de ses bras sans lui faire de mal, voulant lui porter secours.

« Jam’ ! Jamie ! Tu vas bien ? »

Maintenant, Phoebe avait réellement raison d’avoir peur.
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Jamie H. Salinger
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MessageSujet: Re: 15:12 Sous un arbre en fleur [Phe', Jamie, Mathieu + 1 Libre]   15:12 Sous un arbre en fleur [Phe', Jamie, Mathieu + 1 Libre] EmptyDim 18 Mai - 0:08

    Je vais bien, ne t’en fais pas.

    Oh que oui. Tout avait bien commencé aujourd’hui. Pourtant la situation pouvait changer d’un instant à l’autre. D’une seconde à l’autre vous pouviez vous retrouver tel un enfant, envahi par la plus grande des terreurs. Un enfant qui ne savait que faire dans une condition pourtant critique. C’était dur. Dur à supporter comme situation. Le fait de ressentir que l’on n’est plus maître de soi-même, que cette peur horrible s’est emparée de nous jusqu’aux tripes et qu’elle ne nous lâche plus. C’était dur de sentir que l’on ne contrôlait rien. Que c’était l’instant présent qui nous contrôlait, qui contrôlait tout. Seul face à une réalité implacable. Seul, ou pas. Le fait est que même s’ils étaient deux, Jam’ ressentait quand même cette impression de solitude. Certes Phe’ était là avec lui, certes ils étaient forts, les deux cousins complices qui avaient besoin l’un de l’autre pour vivre. Mais là, là c’était différent. Phe’ avait peur, et il le sentait, c’était comme une aura qui émanait d’elle. Elle avait plus que peur, elle était terrorisée. Normal après tout que d’être terrorisée dans un tel moment. Oui, la Caulfield n’allait pas bien, et par conséquent il en était de même pour lui. Si pendant un instant il aurait pu relativiser en pensant que cette crise naturelle était éphémère, que bientôt tout s’apaiserait, là il ne pouvait plus rien. C’était trop tard.
    L’être humain est une espèce faible. Et il arrive trop vite à se laisser envahir par la peur. La peur, c’était un sentiment que tous connaissaient. La peur, l’appréhension, l’incompréhension, cette impression de ‘vide’ absolu. Du moins, Jam’ savait exactement ce qu’était ce sentiment pour l’avoir trop souvent vécu. Cependant là, c’était différent. La situation n’était pas irrémédiable. Bientôt tout cela cesserait. Il ne restait plus qu’à attendre. Ce qui était bien facile à dire, mais beaucoup moins à faire. C’était dur d’attendre quand autour de vous d’énormes fissures se dessinaient dans le sol, quand vous sentiez d’étranges craquements provenant de la forêt, quand tous les élèves couraient, paniqués, et hurlaient, vers une direction inconnue. Le chaos. Et eux, infiniment petits, étaient totalement impuissants. Ils ne pouvaient rien faire. RIEN. C’était ça qui était le plus frustrant. Devoir subir sans agir. Rah. C’était rageant. Mais les désastres naturels étaient bel et bien réels. Et non, ça n’arrivait pas qu’aux autres. La preuve. Chez certains, un tremblement de terre était une banalité. Pour eux, c’était un fait extraordinaire. Il était inconcevable que ça leur arrive, n’étaient pas préparés à affronter une telle situation. Alors voilà, c’était chacun pour sa poire. Tous voulaient sauver leur peau, oubliant soudainement un camarade avec qui ils étaient en train de causer deux secondes auparavant. Heureusement, pas tous se comportaient de cette manière. Et tandis qu’il tentait de son mieux de protéger sa cousine, un mec apparut à leurs côtés. Il était dans sa même année, et Jam’ le connaissait plus de vue qu’autre chose. Mais Mat’ semblait être un type plutôt sympa. Sauf que bon là merci mais non, ils n’avaient pas besoin d’aide. T’façon il fallait juste attendre la fin des secousses quoi. Il aurait très bien pu demander au Poufsouffle de veiller sur sa cousine pendant que lui tentait de calmer un peu les plus jeunes, grâce à son rôle de préfet. Ou il aurait simplement pu dire à ce même Poufsouffle d’aller lui-même aider les plus jeunes, vu qu’il était si disposé à venir au secours d’autrui.
    Sauf que bon, c’était lui le préfet, et il se voyait mal rendre responsable un autre de ce qu’il devait lui-même prendre comme ses responsabilités. Sur ce, il leva la tête vers le jeune homme, abritant toujours sa cousine.


    « Merci, mais faut juste attendre que ça s’fini… »

    Un craquement. Un réflexe. Il l’avait senti venir ce moment. Tous ces craquements, c’était à prévoir. En lâchant un espèce de cri –ou un truc qui y ressemblait- le jeune homme avait poussé sa cousine, étant lui-même entraîné dans sa chute. Il sentir la rudesse du coup, mais ce ne fut pas le contact avec le sol suite à ce saut périlleux qui lui fit lâcher un juron de douleur. Ce fut bel et bien le poids de quelque chose qui était venu s’abattre contre lui, l’écrasant par la même occasion sur le sol. Suite à la brutalité de cet évènement, à la douleur, le jeune homme eut comme l’impression de s’évanouir quelques secondes. Quelques brèves secondes. Juste le temps de sentir que Phe’ tentait de se dégager de sa pression, et l’appelait.
    Quand à lui, eh bien il ne réagit pas tout de suite. Il étouffait là-dessous. Comme si d’un moment à un autre il allait éclater, la partie haute de son corps étant écrasée par l’énorme branche. Oh putain la vache. Il n’arrivait pas à bouger et ressentait une affreuse douleur au niveau des côtes et du bas de la cuisse, la branche l’ayant pris de travers. Quel âge avaient les arbres de Poudlard pour avoir des branches aussi énormes et lourdes ? M’enfin, en ne bougeant pas, c’est comme s’il ne sentait pas la douleur. Par contre, lorsque Phe’ se dégagea totalement, qu’il s’affala de tout son corps sur l’herbe, toujours pris au piège, là il sentir la douleur et il se mordit la lèvre inférieure pour ne laisser s’échapper aucun son de sa bouche. Le jeune homme gardait les yeux fermés, insensible à tout ce qui l’entourait. Mais les exclamations de plus en plus oppressantes de Phe’ l’obligèrent à revenir à la réalité, et brutalement il ouvrit les yeux, comme s’il sortait d’une période de transe totale. Les secousses avaient stoppé. Finalement le cauchemar était terminé. Il ne lui restait plus qu’à se sortir de là.

    Evidemment il aurait pu demander un coup de main à l’un des deux Poufsouffles. Un coup de baguette et paf l’espèce de presque tronc se soulèverait et serait expédié plus loin. Pourtant il était comme bloqué. Aucun son ne sortait de sa bouche. C’était comme si quelque chose lui nouait la gorge. Le Gryffondor tenta à plusieurs reprises de prononcer un mot, ouvrant la bouche, mais non. Il était trop étouffé là-dessous. Ca lui écrasait le torse, et il sentait l’air lui manquer. Alors aucune autre solution. Un. Deux. Trois.
    Regroupant toutes ses forces, le jeune homme tenta de se relever, en soulevant l’énorme branche par la force de ses bras (BON ! JE L’AI VU FAIRE DANS UN FILM ! Alors hein c’est faisable on va dire é_è). Juste le temps de la soulever, une fraction de seconde, de bouger brusquement, et de s’écrouler à nouveau sur le sol. Libre cette fois. La branche était juste à côté de lui, mais ne l’écrasait plus. C’était déjà ça de gagné. Le jeune homme tenta de son mieux d’ignorer la douleur encore plus forte qu’il ressentait maintenant, suite à ce mouvement brusque, tentant aussi de ne pas penser à l’espèce de grincement qu’il avait senti venir de ses côtes. Le souffre haletant, il resta ainsi, allongé par terre pendant quelques secondes, toujours les yeux fermés, essayant de récupérer un minimum pour ne pas affoler sa cousine. Des frissons s’emparaient régulièrement de lui et longeaient son dos.


    « Hmpf. »

    Bien joué. Ca risque de la rassurer ça. Hésitant un instant, il finit par tendre ses bras à nouveau, pour se relever, sentant de plus en plus une douleur atroce au fur et à mesure qu’il bougeait. Mais il devait se lever. Au moins faire semblant que tout allait bien. Alors, le jeune homme tenta un sourire, mi grimace mi sourire à vrai dire, alors qu’il s’appuyait à cette même énorme branche qui l’avait blessé pour pouvoir plier une jambe en faisant pression sur l’autre pour se hisser sur ses pieds. Il dut refaire se mouvement à plusieurs reprises, se mordant toujours la lèvre inférieure, pour finalement réussir à se lever, et se stabiliser sur ses pieds, chancelant. A vrai dire, sa jambe gauche tremblait sous le poids du corps qu’elle devait porter, lui donnant l’impression qu’elle lâcherait d’une seconde à l’autre, alors le jeune homme tentait de forcer sur la droite, pour ne pas retomber. Mais comme s’il n’avait pas assez de poisse comme ça, c’était au niveau des côtes droites qu’il souffrait le martyr. Au moins la douleur s’équilibrait. Ca lui donnait même presque envie de rire de la situation.
    Pendant un instant Jamie resta sans bouger, puis il se passa une main sur le visage, pour se forcer à se reprendre, et s’ébouriffa légèrement les cheveux. Il tourna alors la tête vers les deux Poufsouffles.


    « Vous allez bien ? »

    Evidemment sa voix était plus faible que voulu, mais que pouvait-il y faire ? Son teint bronzé avait également laissé place à un visage livide. Mais encore une fois, il était impuissant à cela. Tournant le visage vers sa cousine, ils échangèrent un regard long en dires, en sentiments, en tout. Elle allait bien. Ca se voyait. Par contre, il sentait le regard pesant de cette dernière qui pesait sur lui, comme si elle voulait lui faire avouer quelque chose. Le Gryffondor, hocha légèrement de la tête et murmura à la rouquine :

    « Je vais bien, ne t’en fais pas. »

    Bon allez. Ca devenait trop sentimental. Et ils étaient trois sur le coup. Les autres élèves semblaient déjà s’être évaporés, sûrement retournés à Poudlard. Ce qu’ils devaient faire eux aussi maintenant. Le préfet amorça un pas, chancela, repris son équilibre, les bras tendus, le visage tendu, les poings serrés. Un deuxième pas. Bordel.

    « Au Château, allez. On se bouge. Parole de préfet. »

    On se bouge. Comique de situation.
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