lettre et nostalgie

Shannon montait à grand pas les marches qui montaient à la tour Ouest . Il avait reçu des lettres mais il ne l'avait pas intercepté , de plus il devait en renvoyer une.
Il s'approcha des hiboux et deux vinrent le voir , il regarda et décrocha du premier une simple lettre , mais du second il décrocha un colis accompagné d'une lettre .

Il ouvrit la premiere lettre ...

Chere Shannon ,

J'espere que tu vas bien . Moi ça va , je suis actuellement en Amérique du sud où j'aide comme je peux les enfants sorciers orphelin dans le besoins . Mais mon expédition se finit bientot , en effet je rejoint James à Chicago bientot , je regrette déja mes voyages .

As-tu des nouvelles de maman ? Elle m'a écrit il n'y a pas encore si longtemps, elle a l'air de bien s'entendre avec David , ne jette pas cette lettre lorsque tu verras ces mots , mais vraiment je sais que ce n'est pas ton cas mais je trouve qu'ils font un beau couple .

Et alors , racontes moi tout , ton poste à poudlard ? Tu dois etre heureux d'y retourner après tant d'années , est ce que notre chere école a changé ? Es tu plus gentil que le professeur Rogue ? je l'espere en tout cas ...

James m'a dit pour Lucie , je suis vraiment désolé Shannon , j'aurais vraiment aimée etre à tes cotés le jour de l'enterrement mais vois tu comme je bouge beaucoup les hiboux on du mal à me trouver et j'ai reçu la lettre annonçant sa mort deux mois après . Shannon je te connais assez bien et je sais que tu vas me répondre '' t'inquiete pas petite , Lucie et moi c'était un amour de passage " et je sais également que tu vas tout faire pour me faire croire que ça va , mais Shannon tout le monde sait que Lucie et toi c'était beaucoup plus qu'un amour de passage, mais c'est la vie , c'était son destin , alors ne t'appitoies pas sur toi meme ...

J'essairais de te rendre visite bientot ,

avec tout mon amour,

Suzanna

Il souria brievement , sa soeur , cela faisait plus de deux ans qu'ils ne s'étaient pas vu. Un sacré caractère qu'elle avait , en effet la jeune femme était élevée pour etre comme leur mere , une jeune femme riche , belle , et qui passait son temps à organiser des galas de charité , de la " charité à distance " comme disait Shan' , elle récoltait de l'argent parmis les gens les plus bourge et ensuite elle envoyait les fonds aux associations . Mais Suzie avait choisit une toute autre voix , elle avait fait des études de médicomage et voyage maintenant à travers le monde aidant les orphelins sorciers et le gens dans le besoins .

[hj : pour le personnage de Suzie je m'imagine une sorte de Felicity dans Out of Africa , pour ceux qui conaissent XD ]

Il plia la lettre et la laissa trainée à coté de lui. Il ouvrit l'autre lettre

Veuillez trouver ci-joint les affaires de miss Lucy O'Brian, future Mrs Lucy Silvus qui demeraient jusqu'a ce jour à l'hopital St-mangouste.

Il lut la phrase 5 ou 6 fois , il savait comment cela se passait , à chaque fois qu'un patient mourrait à l'hopital , ils gardaient ses affaires jusqu'au jour où il avait besoin de la plaçe pour d'autre affaires et à ce moment là ils les renvoyaient aux personnes les plus proches , et Lucie n'ayant que très peu de famille , c'était à lui qu'on les avait envoyés , son médecin , fiançé , et homme pour la vie .

Il ouvrit le colis avec un peu de peur et d'appréhension . Il regarda un à un les objets , sa montre , sa chaine en or, sa ..bague , c'était lui qui la lui avait offert en guise d'alliance . Il prit l'alliance et passa la chaine dedans et il l'accrocha autour de son cou , elle était assez longue pour etre caché et pour ne pas sérrer le cou de Shan' , de plus elle ne faisait pas féminine , enfin la bague si , elle était fine , en or et certi d'une pierre précieuse . Il regarda les divers bibelot lui ayant appartenu dont son bonnet de salle d'opération , le genre de bonnet vraiment affreux que les patients devait mettre pour se faire opérer . Il souria , ce bonnet , il l'avait mit en sortant de la salle d'opération , ces 6 heure d'interventions furent les plus longues de sa vie , il n'avait pas le droit d'y assisster nétant pas chirugien , cette opération était une opération sorciere ( ils utilisent des baguettes au lieu des scalpels XD ) . Il y'avait enfin , une de ses tuniques blanches d'hopital, celle qu'elle portait le jour où elle mourru dans les bras de Shannon , il voulut se suicuider après sa mort , la rejoindre, ou meme tout simplement essayer de se faire pardonner pour le fait de ne pas avoir réussi à la sauvée . Shannon prit la tunique , il la respira , la sentit , il esperait trouvée encore un peu de son odeur sur la tunique . Il pleurait , il enfouit son visage dans la tunique , pleurant , la pleurant pour la troisieme fois , la premiere était le jour de sa mort , la deuxieme le jour de son enterrement et la troisieme aujourd'hui .

Alors qu'il était plongé dans ce passé si douloureux et si génial à la fin , quelqu'un arriva à la voliere et le trouva comme ça .

hj : c'est mon poste le plus long ^^

"Pantoufle, je te jure que si je t'attrapes je vais t'étriper!"
"Mais laisse donc le pauvre chaton tranquille, Phe'!"
"Lil', t'es de quel côté là?"
"De celui des innocents."
"Il est tout sauf innocent, ce petit... Aaaaaaaaaaaaaaaaaaah!"
"J'applaudis, mon amie. Ton équilibre s'améliore."
">_<"

Phoebe se releva du tapis de sa Salle Commune, consciente des regards que lui adressaient certains élèves, surtout les premières années. Cependant, elle ne fit que sourire, et leur adressa un signe de la main. Quelques élèves plus habitués à ses frasques lui répondirent tranquillement, rassurés que sa chute avait momentanément mis fin à ses cris. Sous le regard des derniers curieux, la jeune fille se redressa et épousseta sa mini-jupe de velours noir décorée de pins’ divers, avant de se diriger vers le canapé où reposaient non seulement sa meilleure amie Lilian, mais aussi d’une petite boule grise indolente qui faisait sa toilette sur le manteau de sa maîtresse. Un sourire diabolique s’afficha sur le visage de cette dernière, et elle s’approcha à petit pas de son animal de compagnie. Lorsqu’elle ne fut plus qu’à quelques centimètres de lui, elle se pencha et dit, très doucement : « Bouh ! » La petite bête fit un bond, et se retourna d’un air accusateur vers la rousse qui pouffait silencieusement de rire. Lil’ roula des yeux alors que son amie aux cheveux roses s’affala sans plus de ménagement à côté d’elle, faisant une fis de plus peur à son bien-aimé chaton.

« Alors Lil’, comment va la vie ? »
« ... Mieux que toi, je pense. »
« Pourquoi ? »
« T’as oublié d’envoyer une lettre à tes parents. »
« Non non, je l’ai pas... Ah. »
« Oui, ah. »
« J’vais peut-être la poster alors hein ? »
« Quelle bonne idée. »
« T’es un ange Lil’ ! »

Et sur ce, l’adolescente farfelue sauta sur ses pieds, attrapa la lettre que lui tendait son amie, plaqua un bisou sur la joue de cette dernière et sortit en courant de sa Salle Commune, oubliant complètement de prendre un manteau pour se couvrir du froid. Oui, parce qu’avec le temps qu’il faisait, la volière serait encore à moitié-congelée. Pantoufle, sentant que sa maîtresse était partie, se réinstalla tranquillement sur le manteau de cette dernière et termina sa toilette avant de s’endormir en boule sous le regard amusé de Lilian.
Pendant ce temps, Phoebe avait enjambé deux étages, parfaitement consciente que les tableaux la dévisageaient à moitié-choqués. Mais elle n’avait pas le temps pour cela. Elle avait promis une lettre à ses parents ce soir au plus tard, et si elle ne l’envoyait pas maintenant, elle était très mal. Non pas que ses parents étaient des monstres ; mais elle risquait de se recevoir une Beuglante au sujet de son comportement à la fête de sa mère. Et bien qu’elle n’ait pas particulièrement peur de ce qu’en penserait son entourage, si elle pouvait éviter de se faire hurler dessus, elle le ferait... De plus, elle n’avait toujours pas annoncé sa teinture de cheveux à ses parents. Si elle rentrait à Pâques sans les prévenir, la jeune fille serait dans de beaux draps. Si sa mère lui était extrêmement semblable, son père était beaucoup plus strict. Aimant, mais strict. Alors elle leur avait rédigé ces quelques mots :

Bonjour Mum, bonjour Dad !
Vous allez bien ? Ici, c’est vraiment génial. Vive la cinquième année ! Je sais que j’aurais du vous écrire plus tôt, mais il s’est passé tellement de choses... Alors je me rattrape maintenant. J’espère que tu prends ton travail de juge au sérieux, Mum. Le sort de centaines de sorciers dépend de toi, maintenant. Mais pas de pression hein ! Quand à toi Dad, je suis sûre que tu ne m’en veux plus pour ma consomption d’alcool à la fête en l’honneur de ma très chère mère. Ce n’est pas comme si j’étais revenue saoule, après tout. Mais assez. Vous voulez sans doute savoir ce qui m’arrive dans cette merveilleuse école de Poudlard.
Et bien, premièrement je me suis fait un nouvel ami. Il s’appelle ~~Mouton~~Morgan, mais je l’appelle Mouton. Mouton et Rouge-Gorge (oui, ça c’est moi) sont nos noms de codes. On se ressemble beaucoup, je suis sûre que vous l’adoreriez ! Surtout toi, Mum.
Avec Mouton donc, je m’amuse énormément. Il n’a peur de rien, et moi non plus (mis à part de l’eau, mais c’est différent). Surtout pas de Rusard. Tu savais qu’il portait des collants à cœur, Dad ? Je les ai vus. Bien sûr je suis passée lui demander avec Liz Miller (une autre nouvelle amie, elle est à Serpentard – mais c’est quelqu’un de très gentil, rassurez-vous !) mais il n’a rien voulu admettre. Pourtant il n’y a pas de honte. Enfin, il est vieux, peut-être que ses traditions sont différentes des miennes.
Sinon, les sœurs Grace se sont réconciliées – je suis contente, voir Poopy sans Kessy me faisait bizarre – à la fête qu’elles ont organisé il n’y a pas longtemps. J’étais déguisée en tavernière, même si j’ai terminé avec un chapeau de pirates sur la tête !
Autrement, je continue à aider le professeur Newell avec les créatures magiques qu’il héberge. Athéna grandit très bien, elle est magnifique. S’occuper d’elle c’est merveilleux.
Sur ce, je vous embrasse très fort, mes parents chéris.

Votre Phoebe

PS : Je me suis teint les cheveux en rose. Ça me va très bien !

Phoebe relu une dernière fois le parchemin, et l’enroula à nouveau dans un ruban coloré. Alors qu’elle marchait, de nombreuses personnes se retournait sur son passage. C’est vrai, elle devait ressembler à un personnage de manga. Outre ses cheveux roses et sa mini-jupe noire, elle portait des chaussettes montantes – qui s’arrêtaient au-dessous du genou – roses et blanches, un T-shirt blanc avec un foulard rose, et des chaussures vernies noires. Une vraie poupée. La poupée articulée arriva donc en haut de la tour, et poussa la porte. Ce qu’elle vit la surprit au plus haut point : son professeur de potions était assis par terre, en pleurs. Silencieusement, elle se glissa à l’intérieur et verrouilla la porte, de façon à ce que personne d’autre ne le voit ainsi. Puis, elle s’assit à ses côtés, un regard compassionné encadré par sa masse cheveux fuschia.

« Une peine de cœur, Professeur Silvus ? »

« Une peine de cœur, Professeur Silvus ? »

A ce sont il releva la tete . Il vit Phoebe , il en était soulagé , de tout les éleves c'était par elle ou Kessy qu'il préférait se faire surprendre dans cet état , bien que si personne ne l'aurait vu ainsi sa aurait été encore mieux...

Il s'essuya les yeux , les larmes sécherent , il avait deux yeux rouges maintenant , ils étaient injéctés de sang comem s'il avait bu sauf que c'était seulement à cause de l'émotion.

Il dévisagea la jeune femme , elle avait les cheveux rose depuis peu , et il n'avait pu s'empecher de constater que cela lui allait plutot bien , certain professeur n'était pas vraiment d'accord avec cette maniere de se colorer les cheveux ou bien meme cette maniere de s'habiller mais lui il aimait bien lorsque c'était sur Phoebe . La jeune femme portait une jupe noire et un t_shirt blanc qui aurait pu petre banale s'ils n'avaient pas été accompagnée d'un foulard rose , de colant blanc et noir qui montait jusqu'aux genoux, et de chaussure cirées.

« Une peine de cœur, Professeur Silvus ? »

Une peine de coeur ... une peine de coeur ... devait on appeler ceci comme ça ? non surement pas ... jamais il n'y aurait eu de "peine de coeur" si elle n'était pas morte .
PEndant un bref instant il immagina sa vie si elle avait vécu . Ils se seraient mariés dans une belle église moldus , ils auraient eu 3 ou 4 enfants , et auraient vécu dans une belle et grande maison .

Il prit une inspiration et dit

Oui et non miss ... mais je ne veux pas vous embeter avec des histoires d'adolescent...

Il eu un léger rire forçé et mouillé . Des histoires d'adolescent , non justement on ne pouvait pas appeler ça comme ça , au contrairement , les histoires d'adolescent finissait souvent en " happy end"

Phoebe était debout devant la porte de la volière, hésitant à s’avancer. S’il avait été question de consoler un élève, elle serait déjà en train de sécher les larmes de ce dernier, un bras autour de ses épaules. Elle lui aurait parlé d’une voix douce et réconfortante, et aurait écouté sans l’interrompre le flot de paroles qui aurait fini par couler des lèvres du malheureux. Parce que, malgré son comportement infantile et insouciant, elle n’en restait pas moins quelqu’un de doux et attentionné, que beaucoup choisissaient comme confidente. De ce fait, elle devait sans doute connaître la plus grande partie des secrets de Poudlard. Non pas qu’elle soit une enfant fouineuse et amatrice de ragots, mais plutôt que c’était vers elle que venaient se confesser bon nombre d’élèves. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’on pouvait avoir confiance en elle ; une confiance incontestable et absolue que tous lui accordaient. Par ailleurs, lui dire « tu ne le répèteras pas hein ? » était une grande erreur ; en effet, Phe’ ne supportait pas que l’on doute de son silence. Pour elle, c’était tellement naturel de garder les secrets des autres, qu’elle ne pensait pas un instant à ce qu’elle puisse en faire autrement.

Mais il ne s’agissait ici non pas d’un de ses camarades, mais de son professeur de potions, M. Silvus, et bien qu’elle l’apprécie pour son honnêteté et son regard jeune sur ses élèves, elle ne pouvait s’autoriser la même familiarité. Cependant, elle souhaitait tout de même l’aider. Elle s’approcha donc de lui, son parchemin roulé tenu dans une main, l’autre repoussant une mèche de ses cheveux qui lui obstruait la vue. Face à la réponse du jeune homme, elle ne plus réprimer un sourire et se laissa tomber à côté de lui, sur la paille gelée.

« Mais professeur, je suis une adolescente ! »lui répliqua-t-elle avec un sourire.

Première règle, Phe’. On ne taquine pas les professeurs. Même s’ils sont gentils et ouverts envers leurs élèves. Y a des limites. #Maieuh, c’est marrant… Pis il est sympa, Silvus.# Même. Un jour il t’enverra faire une retenue et ta maison perdra des points et… #Et ?# … C’est pas grave, oublie. #Tu vois ?# J’ai dit oublie. #Ohoh, Madame est vexée.# …
Bref. Tout ça pour dire que la jeune fille aux cheveux roses n’était pas prête de changer son comportement. Enfin, elle allait tout de même tenter de contrôler sa langue pour écouter le professeur Silvus. C’est pourquoi après un court silence elle se reprit, plus sérieusement.

« Cependant, Professeur, si vous voulez parler… »

« Mais professeur, je suis une adolescente !

Il ria , un rire ensangloter , il apréciait beaucoup la jeune fille , elle était drole , sympathique et gentille , il se dit un instant que c'est une fille comme ça qu'il aurait voulu avoir avec Lucy...

Il vit que Phoebe hésitait , ne sachaant pas très bien comment s'y prendre avec un professeur de potion en détresse.
Elle vint quand meme s'asseoir à ses cotés , comme l'aurait fait avec n'importe quel éleve .
Il y eut un légé silence , la jeune fille était entrain de réfléchir , surement à ce qu'elle allait dire , et lui fixait le fond de la voliere .

« Cependant, Professeur, si vous voulez parler… »

Pourquoi quelque chose l'insitait à parler ? Il savait très bien que s'il disait tout , poudlard serait au courant en moin d'une minute , mais quand meme , il avait l'impression que c'était différent avec la jeune fille , qu'elle était comme une tombe avec les secrets qu'on lui confiait...

Il lacha soudainemement d'une voix cassé et rauque

Il y a déja quelques temps je suis tombé amoureux d'une de mes patientes , on devait se marier mais la maladie nous a rattrapés...

Phoebe fixait le professeur de Potions avec un regard triste et sincère. La mort était une chose terrible, qui séparait les gens de ceux qu’ils aimaient. La mort… Celle qui vous enlève le goût de vivre. Celle qui détruit tous vos espoirs. Celle qui brise chacun de vos rêves, chacune de vos ambitions. Lorsqu’elle passe, tout est balayé. Et notre âme se retrouve à vagabonder dans une ville fantôme, où les habitants ont disparus, laissant derrière eux des débris. Débris de vie, débris de projets. Débris de soi, en vérité. On n’est plus qu’une ombre, coincé entre deux mondes. Deux mondes ? Oui, parce que le deuil, c’est le passage entre deux mondes : celui où la personne décédée existe, celui où l’on veut rester à tout jamais. Plongé dans les souvenirs d’un temps meilleur. Et celui dans lequel il va falloir apprendre à vivre, celui où cette personne n’est plus, celui où elle nous a quitté. Celui où l’on va rester, parce qu’il nous attire inexorablement, sans que l’on puisse si opposer définitivement. Dans ce monde là, il n’y a plus celui ou celle qui vous manque. Mais il y en a d’autres. Des amis, de la famille, un amour. Des gens qui ont besoin de vous, parce qu’eux aussi souffrent. Eux aussi ont perdus quelqu’un. Même si l’on ne s’en rend pas toujours compte. Alors, à plusieurs l’on est souvent plus fort.

"C'était il y a... longtemps?"

Question idiote, sans doute. Qu’importe le temps, puisque la douleur était toujours là ? Le nombre d’années passées n’y changerait rien. On apprendrait simplement à l’ignorer, mais elle serait encore présente. Seulement, Phoebe voulait savoir. Parce qu’elle aimait bien son professeur. M. Silvus lui était sympathique. Et comme toute personne qu’elle considérait sympathique, elle voulait en savoir plus sur lui. Connaître ses joies, mais aussi ses peines. Savoir comment il fonctionnait. C’était passionnant, la machine humaine. Pas uniquement le fonctionnement du cœur, des intestins, etc. Mais celui de ce que l’on appelait « l’âme ». Les sentiments, les idées, les opinions. Cette partie que l’on ne savait pas situer dans le corps. Etait-ce dans le cœur, ou dans le cerveau ? Dans le ventre, pourquoi pas ? Où se cachait notre âme, qui donnait un sens à notre corps ? La question se posait depuis une éternité. Y répondrait-on un jour ? Au fond, l’on ne le saurait jamais. A la mort, l’âme quittait le corps. Où allait-elle ? Au Paradis, disaient certains. Nul part, disaient d’autres. Que l’on croient à la réincarnation ou pas, quelle importance ? Tout le monde se posait la question. Enfin, tout les vivants.

« Vous savez professeur… Au fond, la mort n’est une peine que pour les vivants. Les morts, eux, ont rarement des regrets. »